« La mobilité, c’est l’un des plus gros enjeux de cette législature : de très nombreux investissements sont prévus en 2020 qui doivent redessiner l’espace public carolo pour mieux y intégrer, pour enfin y intégrer en fait, les modes de déplacement doux et ainsi mettre un terme à la prééminence historique de la voiture.  Charleroi emprunte ainsi la voie utilisée par toutes les grandes municipalités modernes qui se projettent dans un avenir moins bruyant, moins pollué, plus convivial et mieux sécurisé pour tous les usagers. »

Pas de doute pour notre échevin de la Mobilité et de la Sécurité routière,Xavier Desgain, avec des investissements conséquents et l’annonce faire récemment de la création d’un CycloRing de 23 kms autour de Charleroi, 2020 sera celle d’un bond qualitatif important pour toutes celles et ceux que la pratique du vélo et la mobilité douce intéresse.

 

Le vélo reste encore trop souvent confiné au rang de loisir ou de pratique physique à même de tenir en forme. Il faut lui rendre cette fonction qu’il a longtemps occupée : celle de moyen de transport, qui plus est un moyen de transport écologique, économique et bon pour la santé.  La promotion du vélo est donc au cœur de la politique de mobilité communale.  Mais pour voir proliférer en ville les vélos, il faut revoir la praticabilité des parcours et surtout leur sécurité.  Cela implique d’importants travaux de voirie, une signalisation performante, au sol et verticale, l’installation de stationnements pour vélos sécurisés et en nombre suffisant.

Il faudra aussi acheter des vélos électriques pour les mettre en location : le vélo électrique est en effet en pleine expansion et Charleroi est un terrain de jeu idéal parce qu’il annule les déclivités qui sont un vrai problème pour pas mal de gens, les cyclistes plus âgés ou ceux qui n’ont pas une condition physique optimale et qui peuvent être découragés par ces côtes importantes entre la ville basse et la ville haute par exemple.

Une politique volontariste passe aussi par une formation à la pratique du vélo, électrique ou non électrique.

Les piétons ne sont pas oubliés : la diminution du nombre de voitures est pur bénéfice pour ces derniers qui se verront dédier une étude spécifique liées à des itinéraires, confortables et sécurisés, qui leur seront consacrés.

Parallèlement, le collège souhaite également promouvoir l’usage de voitures partagées et améliorer le turn over des véhicules dans les parkings et aux places de stationnement en voirie via un stationnement et une information dynamique et en temps réel sur les disponibilités de places.

Du concret…

Dans les grandes lignes, l’année 2020 verra se matérialiser d’importants investissements tels que :

-L’acquisition et l’installation de stationnements vélo (de type U, boxes fermés) et de rails (escaliers)

-Plusieurs études de mobilité visant à diminuer les encombrements et la pollution et à sécuriser les parcours cyclables (pour le campus universitaire, les quartiers, le BHNS, Gosselies…) mais aussi dans la foulée de ces études, des travaux de réalisation d’itinéraires sécurisés. Quelques exemples : la piste bi-directionnelle Cazier-Sanatorium, la jonction entre Ravels sur Roux et Pont Drion-N5, l’itinéraire Square Yernaux-Gilly, la rue Caporal Debatty et devant la gare de Marchienne-au-Pont.

-La poursuite du subside à Brillo qui gère le point vélo de la gare de Charleroi et qui voit ses activités de location et d’offre de parking vélo sécurisé augmenter chaque année.

-L’achat et l’installation de capteurs mensuels vélo/piéton et de qualité de l’air pour l’entité

-L’acquisition et le placement de bornes de rechargement de véhicules électriques.

-Le soutien au développement du car sharing via l’élargissement du réseau de voitures partagées

-L’aménagement de parkings avec signalisation dynamique

-L’aide aux citoyens via des comités de quartier pour les travaux d’infrastructures propres aux modes de déplacement doux

Sans oublier la sécurité routière

La sécurité routière est en effet en filigrane de tous ces investissements : le marquage au sol et vertical, les pistes bi-directionnelles, les SUL (sens unique limités pour les vélos) qui vont continuer à se développer…

Certains investissements sont plus spécifiques, tels que l’acquisition qui sera faite de dispositifs ralentisseurs de vitesse, de type coussin berlinois… Il y aura aussi la fin des travaux de la piste d’éducation à la sécurité routière. Cet outil pédagogique à destination des enfants, qui se trouvait à l’ancien hôtel de police est aujourd’hui au poste de police de Jumet et les travaux et aménagement vont permettre sa relance : il pourra de nouveau accueillir les élèves de cinquième et sixième primaire pour des formations et initiations aux subtilités du code de la route et les familiariser aux éventuels dangers de la route.

Actuellement, la part modale du vélo dans les déplacements à Charleroi est de 1%. C’est très insuffisant et l’ambition de cette politique volontariste est de le porter dans un avenir pas trop lointain à 5%, un objectif tout à fait réaliste qui désengorgerait les rues de Charleroi d’une partie de son trafic voitures et ferait entrer la ville dans cette nouvelle modernité qui caractérise les villes qui ont à cœur la santé et le bien-être de leurs habitants.