« Le budget que la Ville de Charleroi vient de voter entérine le fait que l’une de ses priorités majeures pour la législature sera la rénovation de son parc immobilier. C’est l’une des avancées obtenues par Ecolo dans la rédaction de la feuille de route communale.  Jamais en effet la Ville n’aura porté une telle attention à son bâti ni consenti des investissements aussi importants. Le parc immobilier de Charleroi est en effet vaste et très diversifié : outre les bâtiments à l’intérêt architectural incontestable, on pense à l’Hôtel de ville, il y a de nombreuses implantations anciennes dont la consommation énergétique est beaucoup trop élevée, dont beaucoup d’écoles et ceux qui verront le jour et pour lesquels il convient déjà de réfléchir à la conception et à la charge carbone », déclare avec satisfaction l’échevin des Bâtiments et de l’énergie de Charleroi Xavier Desgain.

L’enjeu en termes de transition écologique est capital : le dernier bilan carbone de la ville démontrait en effet que les bâtiments communaux étaient à eux seuls responsables de 74% des émissions de gaz à effet de serre, et le coût de cette consommation grève a évidemment une incidence importante sur les finances communales.

Il fallait mettre au point une véritable stratégie, implémenter un nouveau mode de gestion qui tienne compte des impératifs que doivent nous dicter l’urgence climatique et les intérêts financiers de la ville.

Diminuer les consommations énergétiques contribue à économiser les deniers publics et à faire baisser les émissions, à améliorer la qualité de l’air et à lutter contre le réchauffement. En boostant l’utilisation des énergies renouvelables, on s’inscrit dans une dynamique vertueuse qui favorise ambitieux tracé par Charleroi : une ville zéro carbone en 2050.

Le plan Qzen+

Cette stratégie communale a un nom Qzen+ : il vient du standard européen Qzen, qui signifie Quasi zéro énergie. Nous avons choisi d’aller plus loin que ce standard en lui ajoutant un plus, synonyme d’exigence et de volontarisme accrus.

Pour améliorer la performance énergétique des bâtiments, la stratégie de rénovation qui a été mise sur pied vise à :

-opter pour des bâtiments compacts, bien orientés et bien isolés qui consomment donc moins

-soigner l’efficacité des systèmes énergétiques pour économiser davantage

–utiliser autant que possible les sources d’énergie locale et renouvelable

Pour financer ces importants travaux de rénovation énergétique, la ville de Charleroi s’est investie dans des partenariats avec l’intercommunale Igretec ainsi qu’avec le programma wallon de transition énergétique Renowatt pour toute la législature. Plusieurs projets d’envergure se dessinent donc pour 2020 : la destruction et reconstruction de la Maison des Jeunes de Couillet, un chantier de près de 3 millions ou encore la Miason communale annexe de Lodelinsart.

Génération 0 watt

Les écoles du réseau communal de Charleroi avaient plus que besoin d’une attention particulière. Dès 2020 et pour la suite de la législature, elles concentreront 60% des importants investissements consacrés aux bâtiments et à leur rénovation. A l’initiative de Xavier Desgain, l’école du Phénix, à Dampremy, a été inscrite au défi Génération 0 watt, qui vise à sensibiliser la population scolaire dans son ensemble à l’efficacité énergétique. L’opération a déjà commencé avec le coaching d’une classe : les premières impressions sont plus que positives et dix autres écoles suivront la voie tracée par le Phénix en 2020 et 2021.

Relighting

Un marché stock relighting a été passé, toujours à l’initiative de Xavier Desgain qui va permettre un remplacement optimal des sources d’éclairage des bâtiments communaux. Tout au long de la législature, les installations énergivores et obsolètes seront remplacées par des LED, bien plus économiques et performants en termes de luminosité. En 2020, 500.000€ seront déjà investis

Bereel

Sous l’impulsion de l’échevin, la ville s’est inscrite dans la dynamique du projet européen LIFE BEreel qui, dans le cadre du décret climat, vise à diminuer les émissions de gaz à effet de serre et dans ce cadre, à diminuer la consommation énergétique des bâtiments résidentiels pour leur faire atteindre le label PEB A en 2050.

La ville va donc créer une plateforme de rénovation énergétique sur son territoire dont l’objectif sera de faciliter et d’accélérer la rénovation du bâti. L’action implique de sensibiliser la population, de former cent propriétaires à l’utilisation de l’outil d’auto diagnostic Quickscan, de choisir des projets de rénovation et de les accompagner, puis de tirer les conclusions de l’opération. Le projet court sur trois ans, dès 2020, la ville s’attachera à la réalisation des Quickscans.

 

Indépendamment de ces mesures, l’échevin prévoit une réflexion sur la rationalisation du parc immobilier communal : certains bâtiments qui font partie du patrimoine communal n’ont pas de vocation publique. Les vendre pourrait donc être profitable pour la ville.